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 Conte de la princesse Caprice au fufu!

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anneso85
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anneso85


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Conte de la princesse Caprice au fufu! Empty
MessageSujet: Conte de la princesse Caprice au fufu!   Conte de la princesse Caprice au fufu! Horloge017pvLun 18 Sep - 21:33

Il était une fois dans un Royaume aujourd'hui disparu, une Princesse si capricieuse, si peste et si prétentieuse qu'aucun homme digne de son rang ne voulait l'épouser.

Au soir de ses 18 ans, la Bonne Fée sa Marraine déposa sous son oreiller un drôle de paquet et une enveloppe contenant ces quelques mots sybillins :

Chère Princesse Caprice,

Voici un Présent qui devrait te combler. Ce petit être peut, sous certaines conditions, te procurer un merveilleux Prince Charmant pourvu de toutes les qualités dont tu peux rêver : beauté, gentillesse et fidélité au-delà de la mort.
Pour pouvoir procéder à sa transformation il faut que tu te montres digne de lui.
Que tes 18 ans t'apportent la sagesse qu'il te manque...

Avec toute mon affection,

La Bonne Fée ta Marraine


A la fin du Bal organisé par son père, la Princesse déçue de n'avoir toujours pas trouvé d'homme s'intéressant à elle, la Princesse Caprice monta se coucher dépitée. En entrant dans son lit elle découvrit la lettre, la lut et ouvrit le paquet fébrilement.

Stupeur ! Ce carton ne contenait rien d'autre qu'un petit animal tremblant, puant, blanc aux yeux rubis, le même que ceux dont ses serfs se servaient parfois pour rapporter au château des lapins du dîner.

Folle de rage de cette méchante blague, la Princesse Caprice descendit aux cuisines, déposa le drôle d'animal dans une caisse, veillant seulement à ce qu'il ait un peu d'eau et de nourriture pour tenir jusqu'au lendemain, jour où elle se promettait d'avoir une explication avec la Bonne Fée.

Le lendemain matin, elle prit donc le petit animal dans un panier et s'en alla dans la forêt afin de dénicher la cabane où vivait sa Marraine. Après quelques heures de marche elle se retrouva enfin au milieu d'une clairière, devant la porte d'une bien pauvre demeure. Elle prit tout juste le temps de frapper à la porte et entra sans plus de cérémonie, toujours pourvue de son panier odorant.

Elle trouva la Bonne Fée devant un feu accueillant qui lui dit :

"je t'attendais..."

La Princesse Caprice sans même prendre la peine de saluer quiconque entra directement dans le vif du sujet :

"Marraine ! Comment avez-vous pu ?!! Vous savez que je cherche un mari digne de moi et votre seul cadeau à l'aube de ma majorité est de m'offrir ce ridicule petit chose poilu qui jamais ne m'apportera l'avenir auquel j'ai droit !!"

La Bonne Fée se contenta de lui répéter le contenu de son courrier et lui dit "Retourne dans ton chateau et prouve-moi par 2 fois que tu es capable d'être une femme de coeur et ce petit animal te fournira le Prince le plus Charmant que tu aies pu rêver".

Folle de colère la Princesse tourna les talons et repartit avec son drôle d'animal endormi au fond du panier vers son Palais.

A son retour le Roi son père l'attendait sur le Perron pour lui annoncer une grande nouvelle :

"Ma fille, pour fêter une nouvelle fois ton entrée dans l'âge adulte je t'emmène faire un grand voyage, peut-être qu'en traversant d'autres Royaumes nous trouverons un Prince prêt à t'épouser ?"

Toute joyeuse, la Princesse monta les marches 4 à 4 jusqu'à sa chambre où elle donna ordre aux Valets et Femmes de Chambre pour qu'on prépare ses malles avec ses plus beaux habits, ses bijoux les plus éclatants. Elle passa une nuit agitée et fiévreuse, rêvant du Prince Charmant qu'elle allait peut-être enfin rencontrer et qui voudrait bien la prendre pour Femme, elle si égoïste et si peste.

Le lendemain matin, la Princesse fut la première prête à monter dans un carosse où le toît pliait sous le poids de ses bagages. Mais au moment où le cochet allait donner le coup de fouet du départ, elle se souvint du Cadeau de sa Marraine et de l'exigence d'en prendre bon soin pour voir son voeu s'exaucer. Elle pria donc sa fidèle servante de lui rapporter de la cuisine la caisse contenant le petit animal en ayant pris soin qu'il ait pour le voyage de quoi boire et manger.

Le périple fut merveilleux, voyageant de royaumes en royaumes le Roi et sa fille virent des paysages merveilleux, rencontrèrent des Pays où chaque habitant semblait vivre heureux, furent accueillis dans des chataux rivalisant de richesses et de splendeurs, croisèrent beaucoup de Princes très très Charmants, mais aucun d'eux ne manifesta la moindre envie de demander au Roi la main de sa Fille. Mais tout le temps que dura leur voyage, la Princesse prit soin que le petit animal soit déposé dans une pièce sans danger et qu'il ait à boire et à manger.

A son retour, la Princesse Caprice n'attendit guère pour retourner voir la Fée afin qu'elle change le petit gnôme à fourrure en un bel et gentil et aimant Prince Charmant. Comme la dernière fois elle le mit donc dans un panier, marcha de longues heures en forêt et entra sans crier gare chez sa Marraine qui, comme à l'accoutumée, se tenait près de l'âtre accueillant de sa pauvre cabane.

"Marraine, j'ai fait ce que vous m'avez dit, je me suis occupée de cet être ridicule alors que je suis partie faire un voyage somptueux et que j'aurais pu le confier à mes valets ou mieux encore le laisser s'échapper dans la forêt afin de ne plus avoir à y penser. Vous devez maintenant me donner un mari digne de ce nom !"

La Bonne Fée la félicita pour ce premier progrès puisque pour une fois, Princesse Caprice n'avait pas seulement pensé à elle mais avait dû également organiser les choses pour que le petit animal puisse survivre. Cependant elle lui fit remarquer qu'elle avait exiger non pas une mais DEUX preuves démontrant qu'elle pouvait avoir du coeur. Et qu'à ce moment-là seulement un mari lui serait donné.

La Princesse ayant l'impression de s'être fait bernée partit en claquant la porte pour retourner à son château. Une pluie glacée et drue tombait, Princesse Caprice se protégea de sa cape tout en tenant à bout de bras le panier contenant un petit animal frigorifié et mouillé. Arrivée au Palais de son Père, elle s'empressa de déposer le puant dans sa caisse, tout en vérifiant du coin de l'oeil qu'il y avait pour lui de quoi se nourrir. Puis elle monta dans sa chambre pour y rêver de l'homme qui un jour partagerait sa vie. Ne pouvant s'endormir et la femme de chambre ne répondant pas à la cloche qu'elle avait pourtant fait tinter à plusieurs reprises pour l'appeler, Princesse Caprice se vit contrainte de descendre elle-même en cuisine pour se préparer le lait chaud qui l'aiderait peut-être à trouver le sommeil. En passant devant la caisse contenant le cadeau de sa Marraine, elle vit avec effroi que la petite bête semblait être au plus mal : tremblante, la truffe bouillante, le poil collé, les yeux mi-clos, le fureton qui avait grandi depuis qu'elle l'avait reçu et qui était maintenant un grand, beau et toujours blanc poilu, gisait sur la paille, le souffle court.

Affolée de risquer de perdre sa seule chance de trouver mari, la Princesse réveilla tous les gens du château et envoya plusieurs de ses valets quérir un médecin capable de soigner l'animal malade. Puis décidant que la cuisine était sans doute trop pleine de courants d'air et peu pratique pour le surveiller, elle souleva la caisse elle-même et la monta dans sa chambre. Le furet était à la fois bouillant et glacé, ne sachant comment le réchauffer elle le prit contre elle et se mit sous son chaud édredon. Des heures durant, en attendant le retour d'un Valet avec un médecin pouvant soigner son poilu, elle hydrata le museau sec et brûlant en y pressant un linge humide et voyant qu'il ne se réchauffait pas elle finit même par poser sa bouche sur son poil collé pour souffler de l'air chaud afin que la pauvre petite chose arrête de trembler.
Tous ces gestes elle les fit au départ avec un certain dégoût, seulement mue par l'intérêt que l'animal lui procure un mari. Mais au bout d'une nuit à ne rien faire d'autre que s'occuper de lui, elle qui n'avait jamais penser qu'à elle, elle se prit à le faire par compassion et de bon coeur, pour le seul bien du petit être si fragile et si dépendant d'elle.

Le lendemain matin le furet allait mieux et lorsque l'un de Valets revint enfin suivi d'un médecin capable de soigner un furet, force fut à ce dernier de constater qu'il ne restait plus rien à faire si ce n'est que féliciter princesse Caprice pour les bons soins prodigués.

Tellement heureuse du rétablissement du petit animal, la Princesse ne quitta pas sa chambre plusieurs jours durant, toute occupée à veiller à ce que le furet se rétablisse complètement, mange, boive...elle découvrit également le bonheur de jouer avec lui. Lorsqu'elle passait à table le Roi et la Reine et tous les hôtes du château étaient ébahis de la transformation de la Princesse qui, pour une fois, ne prenait la parole que pour parler d'un autre, qui semblait si joyeuse et...n'avait plus le temps de penser à faire des caprices.

C'est au cours de l'un de ces repas qu'apparut la bonne fée.

"Je t'ai vainement attendue, lui dit-elle...tu aurais du me ramener le présent de tes 18 ans et puisque tu as rempli le contrat je te l'aurais échangé contre le Prince Charmant de tes rêves. Tu as fait preuve de coeur en soignant toi-même ce pauvre animal."

"L'échanger ?!!" s'écria la Princesse ! Il n'en est pas question, mon Prince Charmant c'est lui et je n'en veux point d'autre ! Il a tout ce dont je pouvais rêver : il est beau, il est fidèle et il est si gentil ! Jamais je ne vous le rendrai, je me dégage de mon voeu de trouver un époux mais je veux en échange garder mon furet."

Et c'est ainsi que la Princesse Caprice ne se mariant pas, la descendance royale s'éteignit. Mais c'est grâce à ce pays aujourd'hui disparu que nous avons des furets car en effet, ordre fut donné à tous ses habitants de prendre grande soin de l'espèce fufue et de veiller à ce qu'elle au moins ne s'éteigne pas.

Quant au furet de la Princesse, ce fut le premier furet familier, le tout premier à goûter aux joies de l'amour d'un humain, le premier aussi qui risqua l'abandon mais qui en réchappa.

En hommage à cela, continuons l'oeuvre de Princesse Caprice et comme elle, apprenons à devenir meilleurs en nous occupant bien de nos poilus.

FIN
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